2009/10/11

Call for papers : From Stage to Screen, Italy, 16-18 September 2010

International Conference

From Stage to Screen
Musical Films in Europe and United States (1927-1961)

organized byCentro Studi Opera Omnia Luigi Boccherini, LuccaAssessorato alla Cultura, Comune di Monte San Savino

Monte San Savino (Arezzo, Italy), 16-18 September 2010

The Centro Studi Opera Omnia Luigi Boccherini of Lucca (www.luigiboccherini.org), under the auspices of the Culture Department of the Municipality of Monte San Savino and in collaboration with MAGADIS International Music Agency and BravoMaestro! <www.bravomaestro.com>, is pleased to invite submissions of proposals for the symposium on From Stage to Screen: Musical Films in Europe and United States (1927-1961), to be held in Monte San Savino (Arezzo, Italy), from Thursday 16 to Saturday 18 September 2010.

The Symposium aims to investigate the variety of sonic and musical practices of early musicals, their relationships with musical comedy and the progression from stage to screen in Europe and United States (1927-1961).
The programme committee encourages submissions within the following areas, although other topics are welcome:
- Music in black-and-white films in Europe and USA
- From musical comedy to musical: textual, material, technological sources
- Composers, singers and performers
- Broadway and Hollywood: music, play and dance topics
- Musical films and jazz
- Musical Practices and Techniques
- Musical and gender matters

Programme committee: Francesco Attesti, Lorenzo Frassà, Roberto Illiano, Alika Maffezzoli, Fulvia Morabito, Luca Sala, Massimiliano Sala

Keynote Speakers:
Prof. Raymond Knapp (University of California at Los Angeles)
Prof. Sergio Miceli (University of Florence and University of Rome ‘La Sapienza’)

The official languages of the conference are English and Italian.
Papers selected at the conference will be published in a volume of proceedings by Brepols Publishers (www.brepols.net). Papers are limited to twenty minutes in length, allowing time for questions and discussion. Please submit an abstract of no more than 300 words and one page of biography.
All proposals should be submitted by email no later than Wednesday 31 March 2010 to Dr. Massimiliano Sala <msala@adparnassum.org>.
Please include with your proposal your name, contact details (postal address, e-mail and telephone) and (if applicable) your affiliation.

The committee will make its final decision on the abstracts by the end of April 2010, and contributors will be informed immediately thereafter.

Further information about the programme, registration, travel and accommodation will be announced by the end of May 2010.
For additional information about the conference, see <http://www.luigiboccherini.org/MSSCONF>

For further questions, please contact:
Dr Massimiliano Sala
Via Antonio Puccinelli, 27
I-51100 Pistoia
<msala@adparnassum.org>
<www.luigiboccherini.org/MSSCONF>

Invito a comunicare : Dal palco allo schermo, Italia, 16-18 settembre 2010

Conferenza internazionale

Dal palco allo schermo
I film musicali in Europa e Stati Uniti
(1927-1961)

organizzato da
Centro Studi Opera Omnia Luigi Boccherini, Lucca
Assessorato alla Cultura, Comune di Monte San Savino

Monte San Savino (AR), 16-18 settembre 2010

Il Centro Studi Opera Omnia Luigi Boccherini di Lucca (www.luigiboccherini.org), con il patrocinio dell'Assessorato alla Cultura del Comune di Monte San Savino e in collaborazione con MAGADIS International Music Agency, è lieto di invitare gli studiosi a presentare proposte per un convegno internazionale dal titolo: Dal palco allo schermo: I film musicali in Europa e Stati Uniti (1927-1961), che si terrà a Monte San Savino da Giovedì 16 a Sabato 18 Settembre 2010.

Il convegno si propone di indagare influenze, prestiti, poetiche e tecniche dei primi film musicali, la loro relazione con la commedia musicale e il passaggio dal teatro al cinema in Europa e negli Stati Uniti fra 1927 e 1961. Il comitato scientifico incoraggia la presentazione di proposte inerenti alle seguenti aree tematiche, per quanto anche altri argomenti siano benvenuti:

· La musica nei film in bianco e nero in Europa e Stati Uniti
· Dalla commedia musicale ai musical: fonti testuali, documentarie e tecnologiche
· Compositori, cantanti, attori e ballerini
· Broadway e Hollywood: musica, piece teatrali e danza
· Il musical e il Jazz
· Pratiche e tecniche musicali
· Musical e problemi di genere

Comitato scientifico:
Francesco Attesti, Lorenzo Frassà, Roberto Illiano, Alika Maffezzoli, Fulvia Morabito, Luca Sala, Massimiliano Sala

Keynote Speakers:
Prof. Raymond Knapp (University of California at Los Angeles)
Prof. Sergio Miceli (Università di Firenze e Università di Roma ‘La Sapienza’)

Le lingue ufficiali del convegno sono l’inglese e l’italiano. Le relazioni presentate saranno selezionate per la pubblicazione in un volume di atti del convegno.

Le relazioni non dovranno superare i 20 minuti e a ognuna seguirà una breve discussione. Per le proposte si prega di inviare un abstract di ca. 300 parole e una breve biografia. Tutte le proposte dovranno essere inviate entro domenica 31 marzo 2010 al Dr. Massimiliano Sala , comprendenti il nome completo dell’autore, i suoi contatti (indirizzo postale, e-mail e telefono) e l’ente di appartenenza (quando possibile).

Il comitato renderà note le proprie decisioni entro la fine di aprile 2010 e gli autori delle relazioni accolte saranno avvertiti immediatamente dopo. Comunicazioni complete su programma, registrazione al convegno, itinerari di viaggio, prenotazioni alberghiere ecc., saranno comunicate entro la fine di maggio 2010. Per ulteriori notizie sul convegno si veda il sito .

Per maggiori informazioni, si prega di contattare il

Dr Massimiliano Sala
Via Antonio Puccinelli, 27
I-51100 Pistoia

2009/10/08

Colloque international Paris-Sorbonne (en français uniquement)

PROGRAMME DE LA JOURNEE :

« La musique française de film, identité et spécificités »


Samedi 24 octobre 2009

Maison de la recherche
28 rue Serpente
Paris 6e
Métro : Odéon, Saint-Michel


9 h 00 – 10 h 45 : Cinéma et vocalité

Modérateur : Gilles Mouellic

Michela Niccolai : « De l’opéra au grand écran : Louise de Gustave Charpentier dans la réalisation d’Abel Gance (1938) »

Quand la Société française de production de films contacte Abel Gance pour la réalisation du film Louise, le compositeur et le réalisateur semblent tous les deux satisfaits. Grace Moore, dans le rôle-titre, et Georges Thill, interprète historique du rôle du père de Louise au théâtre, se portent garants de la qualité des interprètes. Tous ces facteurs laissent présager un grand succès, mais, après quelques semaines de projection, le film est retiré des salles pour ne réapparaître que ponctuellement en 1941 et ensuite disparaître dans l’oubli.
Notre communication propose, à travers une analyse basée sur des documents inédits conservés dans les archives Gustave Charpentier à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris et à la BnF – Musique, une lecture du scénario de Gustave Charpentier et celui retenu ensuite par Gance. Une attention particulière sera ensuite accordée à l’arrangement musical du film effectué par Louis Beydts sous la direction de Charpentier et les nouveaux épisodes musicaux composés spécifiquement par le compositeur pour le grand écran seront également pris en compte.

Musicologue, Michela Niccolai est spécialiste de Puccini, dont elle prépare actuellement l’édition critique de la mise en scène de Madame Butterfly pour l’Édition nationale des œuvres de Puccini. Chercheur associé à la BnF – classement du fonds Gustave Charpentier – (2005-2008), elle a soutenu une thèse consacrée à ce compositeur : La dramaturgie de Gustave Charpentier. Contribution à l’étude de Le Couronnement de la Muse et de Louise à l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne. Elle est en train de publier les Mémoires de Charpentier (Symétrie, 2009) et, avec J.-C. Branger, l’ouvrage collectif Gustave Charpentier et son temps (à paraître). Elle est rédactrice de la revue internationale Ad Parnassum.

Jérôme Rossi : « Usages et rôles de la chanson au cinéma à travers l’œuvre de Claude Lelouch »

En plus de quarante films, Claude Lelouch s’est imposé durablement dans le paysage cinématographique français, et sa collaboration avec le compositeur Francis Lai est certainement l’une des plus durables de l’histoire de la musique de films. D’Un Homme et une femme, primé à Cannes en 1966, au récent Roman de gare (2007) unanimement salué par la critique, les films du réalisateur n’ont cessé d’accorder une place privilégiée à la chanson. Après avoir dressé une typologie fondée sur la nature des textes chantés, nous tenterons de distinguer les différents modes d’insertion de la chanson au cinéma et ses rôles dans la construction du récit filmique.

Jérôme Rossi obtient les premiers prix d’analyse, d’écriture, de fugue et d’orchestration au CNR de Boulogne et un prix d’analyse au CNSM de Paris. Parallèlement à son cursus en Conservatoire, il suit également des études musicologiques à la faculté de Paris-Sorbonne ; après une agrégation d’éducation musicale et un master en musicologie, il soutient en 2005 une thèse consacrée aux poèmes symphoniques de Frederick Delius. Il est l’auteur de nombreux articles consacrés à la musique romantique et post-romantique, ainsi qu’aux rapports entre la musique et le cinéma. Chercheur à l’Observatoire Musical Français, il enseigne actuellement à l’université de Paris-Sorbonne. Il est également compositeur de la musique de nombreux courts-métrages et documentaires.

Michael Andrieu : « La chanson française au cinéma : l’idole Johnny »

900 chansons, 30 rôles au cinéma et recordman de ventes de disques, Johnny Hallyday est pour les médias le grand représentant de la chanson française. En toute logique, sa musique est présente au cinéma tantôt utilisée comme simple allusion (Deux jours à tuer), tantôt de façon centrale allant jusqu’au film « Jean-Philippe » axé sur le personnage et sa musique dans le quotidien des Français. Ce film, spécifiquement français puisque ni le chanteur central ni sa musique ne sont connus à l’étranger, peut être étudié au-delà de la simple notion marketing.
En nous appuyant sur une analyse spécifique de ce film (le choix des titres, la place de ceux-ci dans le paysage de la chanson française, leurs mises en images dans le film…), associée à l’étude des chansons de Johnny Hallyday dans d’autres films, nous montrerons qu’au-delà de la simple utilisation d’une « star » et de ses succès (savamment choisis) par le cinéma, la musique peut être vecteur de cohésion (sociale ou culturelle) et user de raccourcis en utilisant des musiques préexistantes pour renforcer une identité.

Michaël Andrieu est docteur en musicologie. Il s’intéresse aux liens entre musiques et sociétés et travaille actuellement sur les liens entre musiques préexistantes et arts cinématographiques. Il enseigne à l’Université Paris IV tout en poursuivant son activité d’interprétation et de composition.


11 h 00 – 12 h 30 : Mouvements, tendances

Modérateur : Jérôme Rossi

Frederic Gimello-Mesplomb : « Tendances et spécificités de la musique dans le cinéma de la Nouvelle Vague : esthétique, forme, montage »

Cette communication aborde la façon dont de nouveaux usages de la musique furent adoptés dans le cinéma français, entre 1957 et 1965, chez un certain nombre de cinéastes appartenant à la Nouvelle Vague. Trois angles d’approche seront traités, lesquels correspondent chacun à trois tendances relevées dans la production cinématographique de l’époque : l’esthétique et en particulier l’usage du symbolisme des couleurs et des timbres ; la forme musicale et les usages qui furent faits de l’atonalité et de l’athématisme issus de la musique contemporaine et du jazz ; enfin le montage et la relation spécifique qu’entretiennent image et musique chez certains cinéastes de la Nouvelle Vague comme Jean-Luc Godard et Eric Rohmer ou chez d’autres cinéastes situés à la périphérie du mouvement comme Alain Robbe-Grillet ou Jacques Baratier. La question de l’innovation artistique propre aux tendances musicales qui émergent avec la Nouvelle Vague sera posée au regard des transferts culturels entre Europe et Hollywood. Ces échanges conduisent les cinéastes de la Nouvelle Vague à développer des procédés musicaux découverts durant les années cinquante dans le cinéma américain (Chabrol, Godard, Moullet), français (Truffaut, Demy), Italien ou allemand (Resnais), avant que les cinéastes américains du « nouvel Hollywood » (Coppola, Hopper, Lumet, Cimino, Scorsese…) ne s’inspirent à leur tour, dans les années soixante-dix, de ce qu’en avaient fait dix ans auparavant le cinéma de la Nouvelle Vague.
Frédéric Gimello-Mesplomb est Maître de Conférences à l'Université de Metz et chargé d'enseignement à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris. Ses travaux portent, d'une part, sur l'économie du cinéma (en particulier les politiques publiques de régulation du cinéma et de l'audiovisuel et l'histoire institutionnelle du cinéma français), de l'autre sur les relations qu'entretiennent musique et images, en particulier dans le cinéma français des années soixante.

Cécile Carayole : « Les compositeurs actuels du cinéma français: un exemple singulier de musique symphonique »

Les compositeurs du cinéma français actuel depuis 1990 environ, forment une nouvelle génération très disparate. Les divers genres de films offrent une multiplicité de choix aux réalisateurs et aux musiciens en fonction de leurs affinités stylistiques. Encore plus que pour leurs prédécesseurs, toute musique peut servir de modèle aux compositeurs d’aujourd’hui : que ce soit la musique du répertoire classique, la musique électronique, le jazz, le rock, le rap, la pop, la musique d'Amérique latine, la musique du monde ou la musique symphonique de film dans son ensemble.
La musique française de films est en évolution permanente et s'inscrit dans le phénomène d'internationalisation qui favorise un échange et une certaine cohérence. Cette ouverture participe, en outre, à la construction d'une esthétique spécifique marquée par une nouvelle forme de symphonisme qui s'exprime par une écriture issue du minimalisme américain, l'utilisation de certains codes musicaux hollywoodiens et une concision héritée de la musique du cinéma français. A travers l'analyse de quelques caractéristiques musicales prégnantes de ce langage particulier dont les principaux artisans sont Alexandre Desplat et Philippe Rombi, il s'agira de mettre l'accent sur cette manière singulière d'appréhender la musique symphonique destinée au cinéma, induisant un autre rapport aux images, situé entre distance et empathie.

Professeur certifié d’Education musicale, Cécile Carayole prépare actuellement une thèse sur la nouvelle génération des compositeurs de musique de film français à l’université de Rennes 2 sous la direction de Gilles Mouëllic.

Séverine Abhervé : « Le compositeur de musique de film : un métier spécifique de l’œuvre cinématographique ? »

Qui sont les compositeurs de l’image ? Comment travaillent-t-il ? Quelle place ont-ils dans l’industrie cinématographique française ? La musique de film se décline en deux parties : une musique existante plaquée sur des images, ou une musique composée par un auteur, lui-même dirigé par le réalisateur. Qu’est-ce qui diffère dans ces deux utilisations distinctes ?
L’objet de cette étude vise à proposer une définition du métier de compositeur de musique de film, d’en dégager les spécificités afin d’en proposer un statut au sein de l’industrie cinématographique française.

Séverine Abhervé est doctorante en cinéma à Paris 1 (Panthéon-Sorbonne) sous la co-direction de Daniel Serceau (Université Paris 1) et de Frédéric Gimello-Mesplomb (Université de Metz). Elle est également chargée de cours pour le Master Pro 2 de cinéma de l’Université Paris 1.




14 h 00 – 15 h 30 : Singularités

Modérateur : Frederic Gimello-Mesplomb

Gilles Mouëllic : Une spécificité française ? A propos de deux textes fondateurs

Deux textes apparaissent comme fondateurs d’une réflexion très hexagonale sur les rapports entre la musique et le cinéma. Le premier est tiré d’une conférence donnée à Londres par le compositeur Maurice Jaubert, conférence reprise le 1er avril 1936 dans le n° 43 de la revue Esprit, au fil d’une rubrique intitulée « Les arts » où il est question de cinéma, et plus spécifiquement ici de musique de film. Le second est publié dans les trois premiers numéros de La Revue du cinéma en octobre, novembre et décembre 1946 par Pierre Schaeffer sous le titre « L’élément non-visuel du cinéma ». Notre communication prendra appui sur ces deux textes qui semblent défendre, chacun à leur manière, une spécificité française dans la conception des rapports entre musique et images, l’un en revendiquant une ferme opposition aux « excès » hollywoodiens, l’autre en proposant une prise en compte toute musicale des paroles, des voix et des bruits, ce qui ne surprendra guère de la part de l’inventeur, avec Pierre Henry, de ce que l’on appellera bientôt la musique concrète.

Professeur en Etudes cinématographiques et musique, Gilles Mouëllic enseigne le cinéma et le jazz à l’université Rennes 2, où il a dirigé le département de Musique et le département des Arts du spectacle. Il anime un programme de recherche intitulé Filmer la création : gestes, formes, contextes (équipe d’accueil E 3208 : arts, pratiques et poétiques), dans le cadre du programme ANR Filmer la création artistique (2009/2012), dont il est également le responsable. Outre de nombreux articles et conférences consacrés aux rapports entre la musique et le cinéma en général (et le jazz et le cinéma en particulier), il est l’auteur notamment de Jazz et cinéma (Cahiers du cinéma, 2000), Le jazz, une esthétique du XXème siècle (Presses Universitaires de Rennes, 2000), La Musique de film (Cahiers du cinéma/SCEREN-CNDP, 2003), ainsi que de d’un recueil d’entretiens : Jazz et cinéma : paroles de cinéastes (Séguier/Archimbaud, 2006). Il a consacré plusieurs articles au dramaturge et écrivain Koffi Kwahulé, et publié un recueil d’entretiens intitulé Frères de sons : Koffi Kwahulé et le jazz (Théâtrales, 2007).

Philippe Gonin : « Antoine Duhamel : portrait en 24 images/seconde »

L’œuvre composée pour le cinéma par Antoine Duhamel est dense, riche, éclectique. Collaborant avec Truffaut, Godard, Tavernier, Pollet, son œuvre touche à tous les styles, tous les genres et peut du symphonique (la très récente partition (re)composée pour Intolérance de Griffith avec Pierre Jansen) au tango (L’acrobate de Pollet), à la chanson (La Vie est Magnifique chantée par Anna Karina ou Living apart together par… Dave). La présente communication propose de dresser un portrait en pied du compositeur de musique de film, sans doute l’un des plus importants en France, et conclura en soulignant l’autre aspect de son œuvre, la partie immergée de l’iceberg à laquelle Duhamel tient pourtant tout autant : son œuvre lyrique.

Spécialiste des musiques actuelles (il prépare un ouvrage sur le groupe Magma et un essai sur la musique du Pink Floyd), s’intéressant aux arts du spectacle et du cinéma (il vient de publier une étude sur la naissance de la musique de film avec l’Assassinat du duc de Guise, film de Calmettes, musique de Saint-Saëns chez Symétrie), Philippe Gonin enseigne à l’Université de Bourgogne (Dijon). Il est rattaché, au titre de chercheur associé, au Centre Georges Chevrier (UMR CNRS uB 6505).





Gérard Dastugue : « SARDE BY SIDE : profils d'un scénariste musical »

En se définissant d'abord comme homme de cinéma avant d'être un homme de musique, Philippe Sarde n'a de cesse de jeter des pavés dans la mare. L'un des rares compositeurs à n'œuvrer quasi-exclusivement que pour l'écran, souvent critiqué, sa collaboration avec Claude Sautet, lancée par le succès critique et musical des Choses de la vie, se développera en de multiples arborescences : Granier-Deferre, Ferreri, Tavernier, Téchiné, Lautner, Boisset, Rouffio, Polanski, etc. Cela, dans une volonté de justesse et d'intransigeance face à l'image, volonté étayée d'une immense cinéphilie. Au travers de courts extraits, cette communication visera à mettre en évidence son sens du montage, son goût prononcé pour les mélanges insolites de climats et d'instruments, autant de parti-pris qui en font un auteur véritable, un scénariste par-delà le visible.
Gérard Dastugue est maître de conférences à la Faculté Libre des Lettres et des Sciences Humaines de l’Institut Catholique de Toulouse. Auteur d'une thèse de doctorat sur la réception spectatorielle de la musique de films dans le cinéma hollywoodien classique (Université Toulouse II, 2004), il a été pendant 10 ans rédacteur et éditeur délégué du magazine en ligne Traxzone.com (1999-2009) pour lequel il a interviewé de nombreux compositeurs, cinéastes, techniciens. Producteur exécutif pour le label Lympia Records, il a produit la réédition discographique de la partition de Serge Franklin L'Enfant des Loups (2004). Il a également composé pour des courts-métrages et du théâtre amateur.


15 h 45 – 17 h 15 La musique française de film et l’étranger

Modérateur : Gérard Dastugue

Alexandre Poncet : « La musique de film en France : vers un modèle américain? »

L’ascension du « système Hans Zimmer » ces vingt dernières années a profondément redéfini les attentes des producteurs hollywoodiens vis-à-vis de la musique de film. Autrefois secondaires, les notions de pistes temporaires, d’orchestrateurs ou de partitions additionnelles font aujourd’hui partie d’un cahier des charges strict, qui tend de plus en plus à minimiser le rôle du compositeur lui-même. En juxtaposant des témoignages d’artistes français et étrangers, cette conférence questionne l’influence inévitable du modèle américain sur la musique de film hexagonale, en dressant un parallèle entre les récentes transformations des systèmes français et américains.

Journaliste, réalisateur et musicien, Alexandre Poncet a rencontré de nombreux compositeurs de musique de film pour la revue Mad Movies et le site Internet FreneticArts.com, dont il est rédacteur en chef et co-fondateur. Préparant depuis plusieurs années un ouvrage débattant des conditions de production actuelles des BOF à travers le monde, il vient d'entamer la réalisation d'un documentaire sur le sujet, produit par Frenetic Arts et incluant des interviews de Maurice Jarre, Christopher Young, Philippe Rombi, Patrick Doyle, Klaus Badelt et bien d'autres. Il a également réalisé des featurettes sur les bandes originales de A l'intérieur et Vinyan, composées par François-Eudes Chanfrault, et s'apprête à composer sa première bande originale pour le documentaire Ray Harryhausen, Le Titan des effets spéciaux de Gilles Penso.

Mara Lacchè : « Conversation avec Sergio Miceli : l’état de la recherche en Italie »

Sergio Miceli est l’un de plus importants spécialistes de l’histoire et de l’esthétique de la musique de film, qu’il a enseigné dans les universités de Macerata, Sienne, Florence, Roma I « La Sapienza ». Parmi ses nombreuses publications, il faut compter : La musica nel film. Arte e artigianato (Firenze 1982,), Morricone, la musica, il cinema (Milano 1994), Musica e cinema nella cultura del Novecento (Milano 2000), Comporre per il cinema. Teoria e prassi della musica nel film, en collaboration avec Ennio Morricone, (Roma/Venezia 2001) et Musica per film. I Storia; II Estetica - Analisi; III Tipologie, (Milano-Lucca 2009).

Mara Lacchè : « Ennio Morricone et le cinéma français »

Ancien élève de Goffredo Petrassi, Ennio Morricone est souvent invoqué en tant qu’auteur pour des chef d’œuvres du cinéma italien et américain, alors que sa collaboration, dans les années 60-80, avec de cinéastes français tels Francis Girod, Henri Verneuil, Yves Boisset demeure peu connu. Cette intervention se propose d’analyser la rencontre de Morricone avec le cinéma français, et l’influence de son imaginaire dans sa poétique musicale, en tant que compositeur de musique de film et « musique absolue ».

De l’Université de Macerata, Mara Lacchè est chercheur associé à l’Observatoire Musical Français, Université de Paris-Sorbonne (Paris IV).